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Oiselet

Du côté des Lettres

"Le Roi nu" sur scène au théâtre Jean Vilar avec l'option théâtre du lycée l'Oiselet

Le jeudi 23 mai 2024, les 28 élèves de l’option théâtre se sont produits sur scène dans des conditions idéales grâce à l’accueil chaleureux du personnel du théâtre Jean Vilar et la prise en charge professionnelle des techniciens qui les ont accompagnés.

Les jeunes apprentis comédiens ont proposé deux représentations de leur spectacle, dans l’après-midi puis en soirée.

À la suite d’une avant-première assurée par les élèves de l’atelier théâtre du collège pré-Bénit, les lycéens ont proposé une adaptation de la pièce Le Roi nu d’Evguéni Schwartz, un écrivain russe du 20ème siècle dont les pièces ont été censurées par les autorités soviétiques. L’intrigue transpose et modernise trois contes d’Andersen, Le Porcher, La Princesse au petit pois et Les Habits neufs de l’empereur dans une langue ciselée, tout en jouant sur le comique de situation et de gestes avec finesse. Tout pourrait se résumer en une question : que peut l’amour face à la tyrannie et aux préjugés ? Un jeune porcher, Henri, et la princesse du royaume, Henriette, sont en effet amoureux mais leur relation est désapprouvée par le père de la princesse qui exige que sa fille épouse son cousin, roi du royaume voisin, un dictateur sot, chauve et édenté. De déguisements en stratagèmes, l’amour sème alors le chaos dans une Cour royale gangrenée par la flatterie permanente et la lâcheté. Les personnages loufoques défilent sur scène : le premier ministre qui ne distingue plus flatterie et honnêteté, un bouffon placide qui s’ennuie manifestement à la Cour, le savant chargé d’établir les arbres généalogiques, une gouvernante terrifiante ou encore l’inquiétant ministre des tendres sentiments, chargé d’enquêter sur les origines de la promise rebelle, jusqu’au dénouement, heureux, comme dans tous les contes de fée.

Les élèves, sous la houlette du comédien Mathieu Besnier, ont proposé un spectacle à la fois dynamique, engagé et drôle, pour la plus grande joie du public, dont les applaudissements ont retenti avec chaleur.

Colette Badel et Estelle Ziercher, professeurs de l’option théâtre